R.I.P

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J'ai un peu de temps avant que mon Spit ne vienne me chercher alors j'en profite pour remettre mon petit blog tout neuf à jour.
Les épreuves du bac se sont terminés mardi par le markting, épreuves de 4h, crevante, mais je pense avoir limité la casse. Je pensais pouvoir me poser un peu mais il y a certaines choses dont on ne décide pas.

Début de soirée, le téléphone sonne, une de mes tantes au bout du fil. Le visage de ma mère se décompose et on l'entend dire "quoi? Qu'est-ce qu'il se passe? C'est Pierre? C'est Gaêlle? C'est leur bébé? Oh non..." Elle prend un papier, un crayon et nous écris : "Alexis est décédé"
Alexis était mon petit cousin de 2 ans et demi, il allait fêter ses 3 ans en juillet.
"Les parents sont aux urgences, les petits chez les voisins"
Je n'étais pas spécialement proche de ce petit bout mais la mort d'un enfant touche toujours plus que celle d'une personne âgée. D'autant plus que dans ces cas là, on pense aussi beaucoup aux parents et aux enfants qui restent.
On ne sait pas quoi faire, les choses les plus simples se font de manière mécanique, se servir un verre d'eau est un vrai parcours du combattant, même si ça fait 15 ans qu'on habite dans cette maison et qu'on sait très bien où se rangent les verres...On se sent vide, on ne pense à rien...
Mort indeterminée et comme pour en rajouter à la douleur des parents, autopsie et enquête de la police, avec interdiction de voir le corps...
Préparation de la cérémonie, est-ce qu'elle sera religieuse, qui lira un texte, est-ce qu'on fait venir un curé, toutes ses choses auquelles on ne voudrait pas penser...

Chambre funéraire de l'hopital. Ce petit corps dans son habit blanc. On voit qu'il a souffert. Tu devrais pas être là Alexis, on dirait que tu dors, que tu va te réveiller et ouvrir les yeux.

J'avais dis que si personne d'autre ne voulait le faire, je voulais bien lire quelque chose à l'église. C'était un texte sur l'espoir, la vie qui continue, sans pour autant L'oublier.
Se lever, contouner le cerceuil, monter les marches, arriver au micro, lever la tête et voir l'église pleine. La vois qui tremble, les larmes qui reviennent au fur et à mesure que je lis, redescendre les marches, re-coutouner le petit cerceuil blanc, se rassoir.

On ne peut même pas dire "Il est mieux là où il est", il avait à peine commencé sa vie...

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Comments

[Flavie]

Beaucoup de courage dans ces moments difficiles...

[Norzem]

c'est horrible en effet. et on ne sait pas quoi dire dans ces cas-là.